Histoire de l'Art: intro et antiquité

Bonjour à tous!

Voilà voilà je voulais vous faire partager des connaissances rudement acquises en FAC( ah beeerk!!)! Sur l'histoire de l'art... Seulement, ces connaissances en soi peuvent ne pas servir à grand chose, surtout que les cours ressemblaient beaucoup à un catalogue de musée, bref rien de très stimulant.

Ce qui m'a sauvé d'un ennui pathologique : ma passion du dessin. J'ai pu tirer ce que je trouvais utile pour ma pratique du dessin des formes d'art que l'on étudiait alors. Je voudrais partager avec vous ce que j'en ai tiré. Bien entendu, c'est ma vision des choses : si vous aussi vous avez des choses à apporter, ou que votre vision diffère, n'hésitez pas!

En quoi l'histoire de l'art peut être utile? Et bien, d'abord, dans l'IM training, Gromy nous parle de "bibliothèque d'images" pour entrainer et stimuler la mémoire visuelle. D'autres formes d'art = d'autres références pour la créativité. Et puis, tout comme il est intéressant d'aborder les artistes contemporains, il peut être enrichissant d'apprendre quelque chose sur les artistes d'antan. Ne serait-ce que parce que leur vision de l'art était complétement différente de la notre!

Ensuite, parce que les civilisations du passé nous apprennent quelque chose à chaque fois, et qu'il peut être intéressant de puiser dans ces ressources pour nous inspirer de leur univers, et enrichir le notre. Exemple : un monde fantasy n'est pas obligatoirement un monde de type médiéval européen!

Je vais d'abord cibler l'Europe dans un premier temps et sur plusieurs postes (et il y a des choses à dire!!) puis me renseigner à fond sur les arts asiatiques avant d'aborder le sujet.


Antiquité : Grèce et Rome.


Quelle vision nous apporte ces civilisations? : Une vision où l'homme et les dieux se côtoient de près. Les dieux sont à l'image des hommes, mais tout est exacerbé : la beauté comme la laideur, les qualités comme les défauts. Les héros, même combat, à ceci près qu'ils ont des faiblesses que les dieux n'ont pas. Le destin des hommes est entre les mains capricieuses des dieux, ce qui donne des tragédies (Œdipe) , ou des comédies. Tout récit touchant de près un exploit divin ou héroïque est épique (les Douze travaux d'Hercule, l'Illyade, l'Odyssée).


Quelle vision de l'art?: l'art doit devenir vivant. Le meilleur exemple est le mythe de Dédale. Dédale sculpte une sculpture dans la roche, en sort la forme qui y était enfermée (donc : l'artiste sublime la matière). Sauf que toutes les nuits, sa sculpture prend vie, s'anime (s'animer = mot grec "anima" désignant l'âme). Il a donc donné une âme à son œuvre d'art.

L'architecture est sublimée, dans ce qu'elle apporte de grandiose à la civilisation. Par exemple, lorsqu'on observe l'évolution des Arcs de Triomphe romains, on se rend compte qu'il s'agit d'abord d'une forme architecturale typiquement romaine, circonscrite à la seule ville de Rome, pour s'étendre ensuite à tout l'Empire. Les Romains utilisait ces arcs de triomphe pour célébrer l'apothéose d'un empereur, c'est-à-dire, lorsque l'âme de ce dernier,à sa mort, rejoignait les dieux. Ainsi étaient sculptées sur chaque faces les exploits de l'Empereur - guerriers, monumentaux, peuples soumis, trésors ramenés, et donnaient lieu à une grande procession. Oui mais la ville de Rome se faisant plus petite, on commence à placer les arcs à l'extérieur de celle-ci, et les Empereurs se mirent à en fabriquer de leur vivant pour rappeler à tous ceux qui entraient en ville que "c'est lui qui a la plus grosse alors tenez vous tranquilles bandes de péquenauds". Puis ils se sont aperçut que ça marchait bien, le message était bien comprit... et ils en ont mis sur toutes les grandes voies des villes soumises et intégrées à l'Empire pour que nul ne puisse oublier que l'Empereur et Rome seront toujours les plus forts. Y'a pas chier, l'humanité avait beaucoup plus d'imagination avant l'invention de la télé.

En pratique? : des sculptures gigantesques, une architecture monumentale grandiose à usages multiples et truffée de symboles. Une céramique très riche, surtout chez les grecques, avec des graphismes en perpétuelle évolution.

Seulement, à part les céramiques, le dessin n'a pas grand chose à voir avec l'Antiquité. De nombreux textes rapportent que cette forme d'art est "caca boudin". Lorsqu'une statue ou un bas-relief semble "animé" (doté d'une âme), le but du dessin est de reproduire la réalité : il n'apporte rien!





Pour plus d'informations :

Les formes théatrales et artistiques de la Grèce Antique :

Céramiques au Louvre
Comédie
Tragédie
Art Grèce Antique


Les formes artistiques à l'époque romaine :

Architecture
Art


A VOIR!

Le Louvre ouvre ses collections aux visites virtuelles:
Site Officiel du Musée du Louvre

Intéressant, je trouve que c'est un peu rapide et caricaturé, mais c'est un résumé. Les liens du Louvre sont sympas, la section "oeuvres et palais" regroupe pas mal de choses, on pourrait peut-être d'ailleurs la mettre en lien ressource; en tous cas je t'encourage à continuer.

Merci beaucoup!! :cheers:Pour le côté rapide et caricaturé c'est fait exprès : je ne voulais pas débiter trop d'informations d'un coup sur un ton trop sérieux, j'avais peur du côté rébarbatif!
Prochain poste : les mythologies gréco-romaine.

Très bonne introduction à l'art greco-romain, merci!

Après les formes artistiques des Gréco-romains, l'antiquité nous livre un nouveau bagage pour l'inspiration artistique : la mythologie!
Pourquoi étudier la mythologie? Car c'est un vivier permanent d'inspiration : les figures mythologiques nous offrent en effet des personnages hauts en couleurs, mais aussi des scènes à illustrer. De la Guerre de Troie, en passant par les amours tumultueuses de Zeus ou des Douze Travaux d'Hercule, la mythologie Gréco-Romaine nous offre foule de scènes, généralement très connues et donc utiles à ajouter à un Book sans avoir besoin d'accompagner l'illustration d'un extrait.

Voici un exemple de grand récit mythologique qui peut-être utile à l'inspiration :

La Guerre de Troie :

- L'enlèvement de la belle Hélène, reine de Sparte, par le Troyen Pâris : trois déesses Héra, Aphrodite et Athéna se chamaillent pour savoir laquelle des trois aura la pommes. Pâris est alors désigné comme juge, et dans une tentative de corruption éhontée, toutes trois lui font une promesse en cas de choix positif : la puissance militaire, la royauté, ou l'amour de la plus belle femme du monde, Hélène. Pâris choisit donc Aphrodite et va chercher son dû à Sparte, la ramène à Troie... Déclenchant la guerre.
- Menelas, roi de Sparte et son frère Agamemnon levant une armée rassemblant les rois grecs pour assiéger Troie. Ils sont accompagné d'Ulysse et de son fils Télémaque, mais aussi des héros Achille, Ajax....
- La mère d'Achille tente de le protéger de la guerre en le dissimulant dans une ville, mais Ulysse le pousse à se trahir en en faisant sonner les trompettes martiales.
- Les Dieux y fourrent leur nez : Suite à une sombre histoire de captives, Achille jure sur le sceptre d'Agamemnon, béni par Zeus de ne pas retourner au combat... Et Zeus, pour le punir, donnera l'avantage au Troyens tant qu'Achille ne retournera pas au combat.
- La Colère d'Achille : Pour contrer l'interdit divin, l'ami d'Achille revêt les couleurs de son ami. Mais il se fait tuer par Hector. Héphaïstos lui forge de nouvelles armes et armures, et Achille retourne en combat et affronte Hector, le champion Troyen, avec l'aide d'Athéna. Mais il meurt d'une flèche à la cheville, envoyée par Pâris et guidée par Apollon.
- Le Cheval de Troie : Après des dizaines d'années, Ulysse met au point une ruse. Il fait déserter le camp grec, construit un immense cheval en bois et les armées grecques se cachent dedans. Il s'arrange pour bien faire courir le bruit qu'il s'agit d'une offrande à la déesse Athéna. Les Troyens trouvent l'endroit désert et seul le cheval immense est là. Pour que le courroux de la déesse tombe sur leurs ennemis, ils décident de détourner l'offrande, et la font entrer dans la ville. A la nuit tombée, les grecs sortent du cheval, et rasent la ville.

En art, outre les auteurs classiques, un dessinateur américain, Eric Shanower entreprend une série de comics appelés l'Âge du Bronze.